L’hypercontrôle ou l’art de faire d’un chien un robot
Contrôler le chien c’est lui imposer la réponse qu’il doit adopter face à l’environnement. Il est évident que nous avons besoin d’un minimum de pouvoir de décision sur les comportements du chien pour que celui ci soit adapté à la société humaine, et ceci plus ou moins selon que le chien est beaucoup confronté à notre monde ou pas ( exemple chien des villes versus chien des champs ).
Mais parfois on est tellement dans le contrôle, que ce soit par besoin intrinsèque, par peur des conséquences ou bien par méconnaissance, qu’on devient néfaste pour le chien.
Comment cela ?
Et bien en conditionnant toutes les réponses comme il nous sied et sans laisser de latitude au chien, nous avons alors un chien « aux ordres » dans certaines situations mais complètement perdu dans d’autres. Toutes celles que vous n’aurez pas pensées et travaillé en somme.
Parce que vous n’aurez pas encouragé le libre arbitre, l’expérimentation, l’exploration et la force de proposition de votre chien. Vous fermez de cette manière des portes intellectuelles à votre chien ou lorsqu’il essaie une réponse comportementale, il construit un nouveau circuit neuronal, une nouvelle possibilité de réagir qui aurait pu vous convenir à tous les deux et même vous surprendre.
Également, je constate que parfois les chiens très contrôlés par leurs référents humains n’ont paradoxalement que peu d’autocontrôles, c’est à dire qu’ils deviennent surexcités en présence de stimuli si personne n’est là pour leur imposer un comportement.
Comment donner plus de choix et de liberté à son chien ?
– sortez des poncifs du assis coucher pour obtenir toute chose. Pourquoi demander un assis immobile quand une position debout sur ses 4 pattes en attente calme est largement suffisante avant de traverser par exemple.
-laissez votre chien proposer l’éloignement ou la fuite face aux stimuli qui l’effraient. S’éloigner d’un chien est une réaction saine et beaucoup moins risquée que de forcer une confrontation par exemple.
-réfléchissez à toutes les petites choses que vous imposez au quotidien par principe et sur lesquelles vous pourriez lâcher du lest : endroit du couchage, périmètre de liberté en balade, horaires de repas ….
Il ne s’agit pas de laisser le chien tout faire au gré du vent mais bien de sortir d’un mode de pensée dans lequel le chien n’est pas acteur de sa vie, il est accessoire de la votre. Il s’agit de lui donner une place de choix, celle où il peut aussi décider.
Rédigé par Emmanuelle de Cynonyx, à retrouver sur : https://www.facebook.com/Cynonyx/