Vous venez d’adopter votre adorable chiot.
Tout est nouveau pour vous : nouveau venu, nouveau rythme de vie et vous avez envie de le croquer toute la journée.
Mais tout est nouveau aussi pour lui : nouveau lieu, nouvel environnement, nouveaux humains et tout ça dans une vie qui vient à peine de commencer.

Les premiers jours, semaines, mois ensembles sont cruciaux (j’avais abordé le sujet ici : https://www.facebook.com/329213677441503/posts/510195702676632/) mais sont souvent bâclés par des croyances concernant le Chien en lui-même, souvent obsolètes, aussi bien dans son langage, dans son mode de vie, que dans ses activités physiques et mentales. Ce que nous aborderons ici.

Avouons, nous entendons bien souvent :
– « Faut le fatiguer »
– « Je lui ai appris assis, couché, fait le beau, roule. Et il a seulement 2,5 mois ! »
– « Il a pu se dépenser pendant 2h avec ses potes »

– Le devoir de la dépense physique et mentale est tellement ancrée dans les moeurs que d’autres humains sont étonnés, et même paniqués, quand leur propre chiot dort plus de 20h par jour. ????

C’est pourtant pas si grave et même normal qu’il dorme beaucoup.
On en oublie que le chiot est… un chiot !
Un très jeune être vivant qui découvre et apprends en un temps record tout ce qu’il peut emmagasiner.

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Je vois beaucoup de chiots surexcités, ingérables et surtout des humains totalement dépassés.

Des chiots qui mordillent plus qu’ils ne devraient, qui s’excitent au moindre mouvement, qui semblent infatiguables.
Des humains complètement déboussolés, impuissants.

Le souci est que, la vie en elle-même étant déjà trépidante à cet âge-là, l’humain en rajoute souvent des couches et des couches en activités, en stimulations et en manipulations.
Alors oui c’est utile mais attention de ne pas en faire trop.

–  Cela part surement d’un bon sentiments, mais trop de chiots ont des balades trop longues, des jeux inadaptés à leur âge, parfois même du sport ou des apprentissages complètement surréalistes pour leur âge.

➖ ⚠️ Reprenons donc depuis le début.

Un jeune chiot devrait avoir de « courtes » balades régulières (pour la découverte du monde en douceur et l’apprentissage de la propreté), toutes les deux heures plus ou moins. Et, de temps en temps, une balade plus longue, si vous souhaitez.
Montrez lui un tas de choses, oui, mais sans le plonger dans les grands bains tout de suite. On y va doucement, progressivement et surtout, à son rythme. Si le chiot à peur, on réagit dans son sens et on ne pense pas que « c’est normal, il va apprendre » avec un sous-entendu « on va le forcer ».

Aussi, la rencontre avec des congénères est importante, ne jamais l’oublier.
Tout en mettant toutes les chances du côté de votre chiot en s’assurant que le chien que vous vous apprêtez à rencontrer est équilibré (une simple demande à l’autre humain peut aider).
Cela doit être maîtrisé un maximum sans entrer dans la paranoïa.
Il vaut aussi mieux de bons moments pas trop longs avec des congénères que trop longs et que ca finissent mal par trop d’excitation mal gérée de part votre chiot ou les chiens entourant.

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Je vais vous expliquer quelques méfaits que peuvent provoquer une sur-stimulations ou une sur-activité :

– Problème articulaire :
Votre chiot est en pleine croissance.

Le squelette a besoin de repos pour se former et les muscles ont besoin d’activités modérées pour se renforcer.
En allant trop vite, rien n’a le temps de se former convenablement. Cela pourra apporter rapidement de l’arthrose, des problèmes squelettiques, ligamentaires ou musculaires.
Aussi, beaucoup d’activités et même de tricks (comme le célèbre « fait le beau » ou « roule au sol ») ne sont pas adaptés à un très jeune chien en croissance. Attention donc !

– Hyper activité et hyper sensibilité :
Votre chiot découvre le monde.

En faisant faire trop d’exercice a un chiot, son corps et son esprit ne peuvent plus se reposer. Cela a de grandes chances de développer des troubles comportementaux comme le Hs/Ha.
Tout comme un enfant humain, quand il y a trop de fatigue, cela augmente les chances qu’il soit nerveux, désagréable, inattentif, agacé… c’est pareil pour le chiot.
Un chiot trop fatigué donnera l’impression qu’il est en pleine forme ! Mais il est en fait totalement nerveux et est moins maître de ses émotions. Il n’écoute pas car il ne prends même plus le temps d’entendre.
Il ne sera plus attentif à ce que lui dit son corps et aux signaux des autres chiens.
Si vous continuez les activités a un rythme trop soutenu pour votre chiot malgré tout, ce comportement va s’ancrer dans les habitudes et cela va être un calvaire pour faire « machine-arrière ».
Le trop est l’ennemi du bien.

– Le manque d’autocontrole :
Votre chiot se découvre.

Enormement de situations demandent un autocontrole (ne pas sauter sur les gens, ne pas courrir apres le chat, ne pas aboyer quand la sonnette retentie, ne pas sauter sur l’humain qui me donne a manger, marcher en laisse etc).
Trop d’excitation empechera le chiot de comprendre et d’assimiler convenablement ce que la vie en communauté humaine lui demande.
Il est donc important, dans le monde actuel, qu’un chien apprenne aussi à se poser, se reposer. A dormir plus aujourd’hui qu’hier, mais moins que demain… un jour, vous serez peut être grippée et vous serez heureuse d’avoir votre chiot calme et pas plus frustré que ca de devoir rester calme quelques jours. Donc on équilibre le tout (selon l’âge ainsi que les activités de la journée et des autres jours limitrophes).

Les exercices d’autocontrole, voilà une super idée !
Ils sont très simple (attendre que le chien s’assoie avant de donner la gamelle, attendre que le chien se calme avant d’ouvrir la porte, ne plus avancer etc et tout ça, sans lui demander, juste attendre qu’il le fasse pour qu’il comprenne de lui même). Ceci dit, sans la balance équilibrée de sorties/activités adaptées, cela ne servira pas à grand chose.

– Le trop entraine la demande :
Votre chiot évolue.

Votre chien est, pour le moment, super jeune ! 2, 3 ou 6 mois c’est un bébé.
Si vous lui faites énormément d’activités, en grandissant, il sera de plus en plus demandeur, ce qui est normal… Mais si vous avez un rythme soutenu dans sa plus jeune vie, une fois grand, vous n’aurez jamais le temps de subvenir aux besoins que VOUS aurez créé. Il demandera au moins le double, voir le triple de sorties et d’activités ????

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Voilà pourquoi il faut tout simplement veiller, observer et comprendre votre chiot.
Lui apporter tout ce dont il a besoin, tout en le faisant grandir, voir des choses nouvelles, apprendre, sans oublier de respecter son rythme et son âge.
En faire assez, mais pas trop.

Il est clair que c’est une équation compliquée, c’est vivant, le chien n’est pas un chiffre ou un tableau.

Je rappelle donc que chaque chien est unique.
Nous sommes d’accord que les races minies ont leur squelette plus vite mâture que les races géantes. Mais attention a leur développement cognitif qui n’est pas plus rapide !
Il faut aussi et surtout observer l’individu en lui-même, son caractère et ses besoins propres (et rappelez-vous que la race est loin de prédire ce que sera un individu dans les details).
Il y a de grandes lignes à suivre, elles sont indispensables, mais il faut aussi savoir les adapter à ce que l’on voit… à son chiot !

Rédigé par Marine TARGET et avec son aimable autorisation.

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