L’activité physique chez le chiot, ce mythe.
Nous connaissons tous la règle des «5minutes de sortie par mois d’âge» et son tableau de proportionnalité qui indique scrupuleusement le temps à chronométrer quand votre chiot bouge.
Combien de propriétaires se sont vus montrer du doigt parce que leur chiot a une activité physique jugée trop importante, lequel n’a pas senti tout le poids de la culpabilité sur ses épaules car il était incapable de porter son chiot de 6 mois et 20kg au 6eme étage ?
Mais avez-vous déjà remis en question cette croyance ?
Contrairement à ce que l’on pense, si le chien atteint sa taille adulte à l’âge de 18 mois, le processus d’ossification lui se termine à 24 mois. Le bassin est l’un des derniers os à s’ossifier.
Qui parmi nous a porté Beethoven, même au 1er étage, jusqu’à 24 mois ? Qui a attendu ses 24 mois pour le laisser monter et descendre du canapé/lit ? Qui refuse de lancer une balle à un chien de moins de 24 mois ?
De contradiction en contradiction, voilà ce que dit la science.
La loi de Wolff est très clair à ce sujet, le squelette se renforce en réaction aux contraintes imposées par l’exercice physique. Ainsi, lors de la pratique sportive, la contraction musculaire, un impact comme la pose d’un appui au sol, la réception d’un ballon/frisbee,…. provoquent sur les os, une micro déformation des structures osseuses qui en retour stimule la minéralisation. Ce sont ces contraintes qui au fur et à mesure de la pratique, modèlent l’os et l’adapte dans le sens de ces contraintes. Ainsi, le fémur d’un chien de traîneau sera différent de celui d’un chien de troupeau, de frisbee, de salon. Il en va de même pour les insertions tendineuses qui seront plus marquées en fonction de l’activité. Le squelette porte les marques de son activité, c’est l’adaptation de la structure à la fonction.
Débuter une activité physique contrôlée, modérée à semi-intense, pendant la phase de croissance permet au chiot de former un squelette fort et résistant. À l’inverse, attendre la maturité pour démarrer une activité sportive avec les contraintes d’intensité et de poids d’un corps adulte peut être bien plus néfaste.
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Article rédigé par Aurore Brelot, ostéopathe animalier que vous pouvez retrouvez sur son site :