Vous avez tout fait pour éviter cela. Vous avez emmené votre chiot dès son plus jeune âge à l’école du chiot, vous l’avez mis en contact avec des congénères avant ses trois mois, comme le préconisait, à juste titre, votre éducateur canin. Vous lui avez évité toute expérience négative. C’était une boule de poils adorable, qui aimait tout le monde et que tout le monde aimait.
Et puis un jour, il a changé. Vous avez vu arriver ces changements par petites touches. Au début, ils ne vous inquiétaient pas : votre chiot avait bien le droit de s’exprimer, et de ne plus avoir envie de jouer avec certains congénères. Sûrement avait-il ses raisons. Mais, peu à peu, il est devenu de plus en plus irritable. À plusieurs reprises, vous avez été surpris de ses réactions violentes, et vous vous êtes fait remonter les bretelles par le propriétaire du chien d’en face. Alors, vous n’avez plus osé le lâcher. Et maintenant, ses promenades, de plus en plus rares car synonymes de stress pour lui et pour vous, ne se déroulent plus qu’en laisse courte, à des heures calmes où vous êtes sûr de ne pas croiser beaucoup de chiens. Parce que ce n’est plus un chien que vous promenez en bout de laisse : c’est un dragon.